mardi 8 décembre 2009

Rencontre avec le collectif Petit Travers

Samedi dernier, les Gens de Parole ont pu questionner Julien Clément, Denis Fargeton et Nicolas Mathis, les jongleurs et comédiens de Pan Pot ou modérément chantant.
Issus du collectif Petit Travers, ayant tous fait l'école du Cirque Plume à différents moments, il s'agit là du premier spectacle où ils jouent tous les trois ensemble.

" - Qu'est ce que vous voulez faire comprendre dans votre représentation, quelle est votre démarche?
- On travaille déjà à partir du jonglage, à essayer de voir dans le jonglage qu'est-ce qui est possible au niveau de la perception, et qui serait développable et qui est pas vu, sur lequel on peut travailler et qui serait particulier... Sur cette pièce, il y a eut tous les trucs de dos déjà, cette histoire de disparition : quelque chose de vraiment montrer des trajectoires de balles reliées a des corps et pas forcement que ça révèle des personnages, comme c'était un peu le cas dans les autres créations avant."

Le jonglage et sa musique

" Ce qui nous a aussi beaucoup réuni, c’est la musicalité propre qu’il y a dans le jonglage.
Dans le jonglage, il y a une musique qui est directement liée à l’apesanteur : quand on arrive dans l'apesanteur, ça ralentit, ça s’arrête, ça accélère et ça renvoie une force.
Pour nous, c’était la dedans qu’il y avait l’essence du jonglage, il fallait développer ça. C’est pour ça qu’au départ, on montre la trajectoire d’une seule balle, avec des variations, de direction, d’intensité : rien que ça présente au début ce qu’on va développer un peu pendant tout le spectacle."

Les clefs du spectacle :

où l'on peut comprendre les codes de Pan pot et savoir comment les trois artistes jouent avec les attentes du spectateur... 

"- Pourquoi utiliser des balles rebondissantes?
- C'est des balles qui ont vraiment une densité et une inertie qui nous aide vraiment à relancer, des balles dont on sent vraiment le poids.
Il y avait une séquence où on utilisait vraiment le rebond des balles, mais ça ne marchait pas très bien, parce que notre plancher est bien pour le spectacle comme ça mais n'était pas suffisamment homogène pour avoir le même rebond partout. Du coup on a enlevé cette séquence."

Quand on leur demande finalement qu'est ce qu'ils diraient à des gens n'ayant pas vu le spectacle, Julien, Denis et Nicolas évoquent cette formule : « un intérieur pour solitude digne et relations galantes »...




« bon, bref, et puis ça repart en jonglant! »