mardi 26 janvier 2010

11/12/09 : de l'anthropologie, de la danse et de l'italien

Le 11 décembre 2oo9, les gens de parole ont pu rencontrer Anne Décoret, anthropologue de la danse, avant de participer à son atelier « échauffement du spectateur » puis de voir le spectacle « La Natura Delle Cose » de la compagnie Virgilio Sieni.

Retour sur l’échange…

















 Et tout d’abord, qu’est-ce qu’une « anthropologue de la danse »?
Anne explique : « ce n’est pas un métier au sens propre: plutôt qu’un poste, c’est une posture. »
Une posture qui combinerait alors ses deux passions :
« L’anthropologie est la science de l’altérité, de la diversité culturelle, une manière de s’intéresser à l’être humain… Car il n’existe qu’une catégorie : l’être humain. Son propre est d’inventer des différences.
Je suis spécialiste de la danse, dans laquelle il n’y a aucune hiérarchie : tout est intéressant.
Mon questionnement est celui-là : comment au quotidien faire avec cette diversité culturelle? »

Pour y répondre, Anne cumule plusieurs activités : « Je suis formatrice, enseignante, dans plusieurs domaines (connaissance de la danse, histoire chorégraphique…) et pour tous les publics. »



Elle est aussi l’inventrice des ateliers «échauffement du spectateur» : ceux-ci sont proposés au public avant un spectacle donné et lui permettent, entre autres, d‘aborder quelques notions de danse propres a la représentation qui suit. A mi-chemin entre le cours de danse, l‘échauffement de théâtre et la rencontre avec des inconnus, cela est sans contexte une expérience unique!

D’où est venue à Anne cette idée?
« Les échauffements du spectateur sont nés du constat qu’en séminaires ou autres, quelqu’un a toujours la posture du savoir. Ici le spectateur peut participer, il s’agit d’un réel éveil. »
En plus de cette volonté de modifier le rapport habituel au savoir, Anne s’intéresse au phénomène des « neurones miroirs »  : découvert en 1992, il s’agit du fait que quand quelqu’un fait quelque chose, celui qui le regarde a   des neurones qui s’activent…
Regarder un spectacle n’est donc pas une activité passive, et c’est grâce aux ateliers du spectateur que le public peut, lui aussi, s’exprimer.


Pour y avoir participé ce soir là, certains gens de parole pourront vous l’affirmer : c’est bien un moment unique que nous avons vécu là avec Anne Décoret. Elle a notamment fait aborder au groupe les notions de jeunesse, vieillesse, de rapport à l’autre… avec le corps.
Plus tard dans le Hangar des Subs, ce sont des éléments que nous avons pu retrouver dans « La Natura Delle Cose », comme des clins d’œil à notre propre expérience.

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